Impossible de la manquer dans le paysage, la carrière de Saint-Julien-d’Intres, toujours en activité, extrait chaque année entre 60 000 et 80 000 tonnes d’orgues basaltiques. Dans cette carrière en activité, un neck basaltique (ancienne cheminée volcanique qui a mieux résisté à l’érosion que le reste de la structure) montre une très belle prismation recoupée par un dyke à prismes horizontaux (un dyke est une barre rocheuse crée par l’infiltration de la lave dans une fissure au sol).
Au niveau du sol de la pente, on peut observer le phénomène de « fauchage » à savoir, la sollicitation d’une structure géologique par la gravité. En effet, les prismes verticaux sont, dans leur partie supérieure, basculés vers la pente.
En dehors de cet ensemble volcanique exploité pour la production de granulat, les formations géologiques sont des roches métamorphiques et des granites.
Il est probable que la création du chemin de fer du Vivarais soit à l’origine de l’ouverture de l’exploitation, les travaux de construction exigeant de grands volumes de ballast. Aujourd’hui le site, baptisé Basaltes de l’Ardèche, est exploité par la carrière des chênes, filiale d’Eiffage route, et produit différents types de matériaux concassés et calibrés, principalement à destination du BTP. Les carrières sont indispensables pour la compréhension des paysages ; ils sont de véritables livres ouverts pour les géologues. La carrière organise parfois des visites guidées, principalement à destination des locaux et des enfants de la vallée.