Préservation de la biodiversité, retour à une alimentation locale, nouveaux modèles économiques, enjeux énergétiques et mobilités, attractivité touristique, maintien des liens sociaux, bien-être… : aujourd’hui, il est indispensable de faire évoluer les pratiques en urbanisme.
Un habitat historiquement adapté au territoire : s’en inspirer !
Les villages et hameaux se sont développés en intégrant les contraintes et atouts des Monts d’Ardèche : économes en espace et respectueux des terres vivrières, vigilants face aux rigueurs climatiques, attentifs à la gestion de l’eau dans les périodes de rareté ou d’abondance …
Les constructions ont ainsi pris des formes adaptées à la pente et au climat, tout en privilégiant les matériaux disponibles localement (schiste, grès, granite ou basalte, toitures en lauze, en genêt, en tuiles canal,…). Du bioclimatisme avant l’heure ! Les volumes sont toujours restés simples et intégrés dans le paysage.
Pour plus d’informations, se référer aux Cahiers de recommandations architecturales du parc.
Les modes de vie villageois ont conduit à l’aménagement d’espaces publics accueillants au cœur des bourgs et des hameaux.
Témoins des savoir-faire locaux ancestraux, de nombreux éléments de patrimoine bâti donnent aux Monts d’Ardèche un paysage et une signature unique : des silhouettes villageoises remarquables, calades et murs en pierres sèches, hameaux et fermes isolées qui s’intègrent parfaitement au paysage…
Ferme des pentes ardéchoises Ferme caractéristique de la région des Sucs Imaginer l’habitat de demain dans la pente
Pourquoi réinventer l’urbanisme ?
Le caractère remarquable du patrimoine naturel, paysager et urbain des Monts d’Ardèche est reconnu par le classement « Parc naturel régional ». Or, durant les dernières décennies, les paysages ont été fortement transformés :
- Étalement urbain en secteurs de plaine et de piémont, déprise de certains centres-bourgs, bâtiments et espaces publics délaissés en secteurs de pentes et de montagne, constructions déconnectées de l’identité architecturale locale, etc. ;
- Développement de l’habitat pavillonnaire individuel et offre en logements peu diversifiée ;
- Consommation d’importantes surfaces de terres agricoles et naturelles ;
- Espaces naturels et biodiversité impactés par le cloisonnement des espaces ;
- Zones d’activités ou commerciales impactant la qualité des entrées de villes et villages, notamment dans les secteurs de plaine où la pression est plus forte.
Banalisation des paysages (source : Plan paysage) Zone commerciale, Aubenas (source : Plan paysage)
D’une manière générale, l’étalement urbain représente une charge importante pour les collectivités et pour les habitants (les extensions et l’entretien des réseaux, mais également les coûts induits en termes de déplacements.
Le Parc a pour mission d’accompagner les élus pour faire évoluer les pratiques d’urbanisme et les adapter aux problématiques locales tout en prenant en compte l’évolution des modes de vie.
Mémento Urbanisme & Transition
Mémento Urbanisme économe en énergie
Mémento S’engager pour un habitat durable
Mémento Gestion durable du foncier
L’urbanisme durable, ce n’est pas plus cher !
Penser « urbanisme durable », c’est favoriser le maintien et l’accueil d’habitants par une gestion économe, prendre soin du territoire et des besoins des générations futures.
A long terme, des économies d’énergie peuvent être faites, et les coûts de restructuration du tissu urbain au coup par coup, peuvent être réduits grâce à une réflexion globale en amont et à une possible évolution des fonctions des bâtis (logement devenant lieu de travail ou commerce par exemple).
L’association des habitants et des acteurs au préalable permet de répondre aux usages par des projets plus appropriés en évitant la mise en place de structures, de bâtiments ne répondant pas aux besoins (trop grands, trop petits, mal situés, …) et ainsi inutilisés ou sous exploités. Ces réflexions permettent de diminuer les coûts.
S’appuyer sur le cadre règlementaire
Loi Montagne : Une partie importante du territoire est concernée par la loi Montagne, qui implique un certain nombre de principes visant à préserver ces zones particulières : urbanisation en continuité des espaces bâtis existants, préservation des espaces remarquables et des zones agricoles… Ces principes permettent aussi d’aller dans le sens d’un urbanisme qualitatif.
SCoT et PLU(i) : Ces documents encadrent l’urbanisme sur le territoire et permettent d’avoir une cohérence dans l’aménagement du territoire. Les Plans Locaux d’Urbanisme doivent être compatibles avec les SCoT.
Pour aller plus loin : des outils disponibles à différentes échelles
Au-delà de l’action du Parc, différents outils permettent d’agir en faveur d’un urbanisme durable.