La coupe de la Fialouse (Ray-Pic) a connu une phase phréatomagmatique puis une phase strombolienne. Les célèbres cascades du Ray-Pic se jettent d’une cinquantaine de mètres de haut, depuis le sommet d’une épaisse formation basaltique qui forme une superbe prismation en gerbe. L’unique coulée du volcan a parcouru 21 km le long de la Bourges puis de la Fontaulière, jusqu’à Pont-de-Labeaume.
La coupe de la Fialouse ou maar du Ray-Pic (différentes appellations sont possibles) est le volcan à l’origine de la coulée basaltique d’où se jettent à plus d’une cinquantaine de mètres de hauteur, les célèbres cascades du Ray-Pic. Le volcan culmine à 1293 mètres, et son vaste cratère présente une forme quasi circulaire d’environ 1200 mètres de diamètre. Il s’est d’abord manifesté par une explosion phréatomagmatique (rencontre de l’eau et de la lave, qui produit une éruption très explosive), comme en témoignent les roches volcaniques spécifiques à ce type d’éruption, observables dans les secteurs sud-est du site, en contre-bas de la route ainsi qu’à droite de la plateforme d’observation, située face à la cascade.
Le volcan a ensuite évolué vers un dynamisme strombolien, caractérisé par la projection de scories et de bombes plus ou moins grossières. Dans sa phase finale, le cratère du volcan a été comblé par un lac de lave, et son activité s’est achevée par une importante coulée basaltique. Cette dernière, constituée de lave très fluide, se caractérise par sa longueur (21 km jusqu’à Pont-de-Labeaume, en empruntant la vallée de la Bourges, puis de la Fontaulière) et par l’abondance d’enclaves de péridotites (roches jaune verdâtre) de tailles importantes.
Mises à nu par l’érosion, les orgues basaltiques d’où jaillissent les deux cascades du Ray-Pic présentent une prismation en gerbe : l’action de l’érosion de la rivière a permis de dégager la roche au niveau du point de contact entre le pourtour du cratère et le lac de lave. Le cours d’eau aurait ensuite retaillé son lit en incisant, en son centre, l’ancien lac de basalte pour suivre sensiblement le même cours que l’ancien lit de la rivière, recouvert par la lave. Tantôt la Fontaulière coule sur la coulée, tantôt à son pied, indiquant qu’elle n’a pas encore régularisé son lit et qu’elle continue à creuser. Aujourd’hui, la coulée de lave n’est plus continue, et certaines parties ont été érodées.
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