Le bassin houiller (de composition carbonique) est orienté est-ouest et long d’une vingtaine de kilomètres entre La Souche et Lalevade. Il est large de quelques centaines de mètres à 1200 mètres.
Il est constitué de roches sédimentaires d’origine lacustre, déposées au Pennsylvanien supérieur (de -307 à -299 millions d’années).
Au Carbonifère, la région entre Lalevade et La Souche est recouverte d’un vaste lac peu profond et marécageux, à la végétation florissante. Cette étendue d’eau est cernée par des terrains plus secs, également recouverts par une flore importante. Le fond du lac est soumis à de récurrents mouvements de subsidence, produisant un effondrement des végétaux et leur mort. Ceux-ci sont recouverts par une couche d’alluvions, et le cycle recommence, provoquant l’alternance des couches sédimentaires que l’on peut observer aujourd’hui. Différentes roches sont visibles, de granulométrie et de composition variables : des conglomérats, des grès, et des silts.
Intercalés entre ces couches, les végétaux ont été transformés en charbon par un faible phénomène de métamorphisme, alliant actions chimiques, biochimiques et mécaniques. A la fin du Carbonifère, des déformations affectent le bassin par des plis et des failles, rendant complexe l’exploitation du charbon au XIXe siècle.
L’élément architectural le plus visible de cette activité industrielle est aujourd’hui le chevalement du carreau de mines de Champgontier à Prades.
Au début du 19ème siècle, se développe ce carreau de mine. La concession est octroyée pour cinquante ans et sur soixante kilomètres. Après un incendie survenu en 1856, une nouvelle concession voit le jour en 1872. Le site va connaitre alors un nouvel essor avec l’ouverture de nouveaux puits. Le puits Armand demeure le seul puits encore en l’état avec son chevalement en pierre sur le site de Champgontier. La mine ferme finalement en 1965.