Il s’agit des seuls dépôts sédimentaires du Permien (-290 à -250 millions d’années) de l’Ardèche, localisés à proximité de Largentière. Ces affleurements sont principalement constitués de conglomérats, de grès fins et de silts de couleurs rougeâtres à gris. Il est possible d’y retrouver des terriers, de rares pistes de tétrapodes et des traces de végétaux.
À l’époque du Permien, l’Ardèche est un espace continental. Situé sur la partie Est du Massif Central, le secteur de Largentière est alors dans un bassin en périphérie de la chaine hercynienne.
Dans ces bassins d’effondrements s’accumulent des dépôts d’origine lacustre ou fluviatile qui peuvent parfois atteindre des épaisseurs considérables. Les sédiments qui s’y accumulent proviennent de l’érosion de la chaîne hercynienne toute proche. Ainsi, différentes strates de roches alternent : des conglomérats riches en galets de schiste, de micaschiste et de quartz, des argilites rouges ainsi que des niveaux gréseux.
Ces sédiments résultent de dépôts de cônes alluviaux (ou cônes de déjection) alimentés par l’érosion du socle. Au niveau de l’affleurement des Fourniols, sont visibles de nombreuses traces de bioturbations (mélange de couches de sol ou d’eau effectué par un organisme animal) en creux ou en relief selon qu’il s’agit d’une empreinte de terrier en négatif ou positif. Elles sont l’œuvre d’organismes arénicoles (vers) qui vivaient dans les boues et y creusaient leurs terriers. Ces organismes fossiles, sans doute assez proche de ce l’on peut voir aujourd’hui dans les vasières en bord de mer, témoignent d’un milieu sédimentaire peu profond et bien oxygéné.
Attention, à l’exception des affleurements visibles en bord de route, le site principal, en bord de la Ligne n’est pas accessible au public pour l’instant.